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Lorsque l'humanité perd de son sens et de sa raison, lorsque la raison faiblit face à l'instinct, l'homme trouve toujours un moyen de perdurer peu importent les circonstances. Les Valyriens sont des survivants qui ont trouvé ce que nous n'avons jamais réussi à trouver : un moyen de vivre en accord avec la terre qui les abrite et leur permet de vivre. 

Et grâce à cette humilité, le coeur de la Terre s'est ouvert à eux, leur offrant un monde de merveilles et de dangers fantastiques.

 

Peut-on alors prétendre qu'ils ne sont que des naufragés ?

Contexte

Quand tout commence et que vient la connaissance

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“ Nous sommes en 1942. Adolf Hitler, alors à la tête du Parti Nazi Allemand, ressent depuis toujours une certaine fascination pour les forces occultes. Cette soif de connaissances, doublée du désir de fonder une race humaine « pure Â» et du besoin d'anéantir ses opposants militaires, ordonne la fondation d'un centre de recherches scientifiques. Cet établissement en partie souterrain est nommé « le Cube Â» en raison de sa forme.  Les recherches effectuées au sein du Cube ont pour but d'améliorer l'espèce humaine, afin de fonder « l'homme de demain Â». La race Aryenne n'est pas le seul projet d'Hitler. Lui désire gagner la Seconde Guerre mondiale, épaulé de soldats surpuissants, dotés de capacités hors du commun et capables de rivaliser avec l'armement du camp adverse.  Une trentaine de Juifs sont capturés et envoyés non pas en camps de concentration, mais au Cube. Aidé du Docteur Hartmann, le Führer va choisir une demi-douzaine de scientifiques talentueux. Pendant plusieurs mois, ces derniers vont manipuler les gènes de leurs cobayes humains, allant jusqu'à modifier de manière irrémédiable leur A.D.N. On les appelle les Infectés.

 

“ Lors de l'une de ces expériences, subissant une douleur atroce, l'un des cobayes repousse le chercheur dressé au-dessus de lui. Une énergie nouvelle coule dans ses veines, il se redresse, arrache les sangles qui le retiennent attaché à la table. Bientôt, ce sont tous les sujets d'expérience qui se pressent dans les couloirs austères du Cube, poursuivis par des hommes armés. Un mur explose, une rivière. L'eau est glacée. Les fugitifs manquent de se noyer tandis que le courant souterrain les emmène loin de cet enfer, et les flots fouettent leurs membres douloureux comme pour les laver de leur impureté. 
Épuisés, terrifiés, et réduits au nombre de vingt-trois, les Infectés parviennent à sortir de l'eau. Devant eux s'étend une caverne aux dimensions gigantesques. Le plafond et les parois disparaissent au loin, et d'étranges cristaux semblent refléter la lumière de la surface, accrochés aux stalactites. C'est une vallée plus qu'une véritable grotte : forêts et prairies s'étendent à perte de vue. Le sol est recouvert d'herbe tendre ou de roche polie par le temps. 
Affamés, les Infectés se ruent sur les arbres, dévorant leurs fruits comme Ève a dévoré la pomme. Ils ne quittèrent plus la caverne, qu'ils nomment « le Val Â» en raison de son aspect. Où d'autre auraient-ils pu aller de toute manière ?

“ Les jours s'écoulent, laissant place aux mois. Aucune des escouades de recherche envoyée par le Docteur  Harmann ne parvient à retrouver le groupe des Infectés enfuis. Au Val, les réfugiés s'activent : plusieurs cabanes se dressent bientôt sur les rives de la rivière, un pont fait son apparition, une parcelle de la prairie est cultivée. Les Infectés apprennent à maîtriser leurs dons, à l'apprécier et à l'utiliser au quotidien. Rapidement, ils en viennent à appréhender ces facultés comme faisant partie intégrante de leur être. Néanmoins, chaque utilisation de ces dons cause d'horribles douleurs, comme si leur sang était chauffé à blanc.
Au sein du petit groupe, un couple se forme, puis un autre, et bientôt les cris des premiers bébés retentissent dans la prairie. Ils découvrent alors avec stupéfaction que les gènes modifiés par les scientifiques sont héréditaires. Une nouvelle espèce est véritablement en train de naître. Désirant se détacher totalement du monde de la surface, les Infectés commencent à inventer un nouveau dialecte, et se font appeler « les Valyriens Â».
 

En parallèle, sept Valyriens prennent les choses en main. Plus puissants ou plus charismatiques, ils retiennent l'attention de leurs semblables et se font rapidement appeler « Les Pères et Mères de la race Â».
Un an ou deux après l'arrivée des premiers Infectés, et poussés par la terreur de la guerre qui fait rage à la surface, une centaine de rescapés humains parviennent à trouver le Val. Bien qu'inquiétés par l'arrivée de ces étrangers, les Valyriens les acceptent parmi eux, leur offrant nourriture, repos et protection. Ces humains ne quittèrent plus jamais la caverne. D'autres groupes les rejoignirent bientôt, agrandissant considérablement le nombre d'habitants dans la vallée. 
On assiste à des mariages entre les deux espèces, et le sang des humains permet de diluer celui des Infectés, amoindrissant la douleur ressentie durant l'utilisation de leurs dons. Les gènes mutants sont récurrents, ce qui fait que tous les enfants ou presque sont des Infectés.
Des années passent ainsi. La vie dans la vallée est paisible. Les Valyriens, trop terrifiés pour ne serait-ce seulement songer à remonter à la surface, imaginent que la guerre a détruit tout ce qui s'y trouvait. Les habitations se multiplient, formant un village, une ville, puis une immense cité, qu'ils décident de nommer « Pride Â». D'autres hameaux apparaissent en contrebas. 
Huit an après leur arrivée, les Infectés doivent faire face à une violente révolution. Un groupe de rebelles ne supportant pas la toute-puissance des Pères et Mères de la race tente de détruire Pride, alors en construction. Un combat ravageur a lieu, les rebelles sont repoussés au fond du Val, mais les sept Valyriens dirigeant la communauté sont rejetés et forcés de retourner à l'anonymat. Une communauté efficace et se voulant égalitaire se met en place, dirigée par un Conseil, rassemblant les représentants des principaux corps de métiers de la colonie. Si tous sont respectés, leurs apparitions en public se font de plus en plus rares au cours des années. 

 

“ Perdant le fil et ne pouvant plus se raccrocher à la moindre date, la colonie met en place son propre calendrier. De même, certaines rumeurs rapportent qu'un souffle profond est audible dans les galeries. C'est de là que naît le Dieu Tal, protecteur de la colonie, que la plupart des Valyriens honorent quotidiennement.

“ Dans la perpétuelle obscurité des galeries lointaines du Val, les rebelles s'organisent en secret. Désormais, on les appelle les Insurgés, même si eux préfèrent le terme de Libérateurs. On murmure que les jours du Conseil seraient comptés...
Nous sommes à présent en 2120. Le Conseil prend de plus en plus de décisions « pour le bien-être de la colonie Â». Est-ce là son véritable but ? Les membres du Conseil disent-ils toute la vérité au peuple ? Et surtout... la surface est-elle aussi dévastée qu'ils le prétendent ?

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